S’il était encore nécessaire de se convaincre que la crise systémique est derrière nous, la décision du Bundeverfassungericht (BVG, la Cour constitutionnelle allemande) sur le programme OMT de la BCE a probablement éteint tout doute.
Il y a dix-huit mois, la crise de la zone euro atteignait un nouveau sommet : les rendements des dettes italiennes et espagnoles atteignaient des niveaux insoutenables et les soldes Target 2 étaient à leurs plus hauts historiques, avec une exposition de 750 milliards € pour la seule Allemagne. C’est alors que la BCE a décidé de sortir du bois en imaginant un nouveau concept : elle ferait « tout ce qu’il est nécessaire de faire » pour stabiliser la zone euro. Et « ce qu’il était nécessaire de faire » à l’époque était le programme OMT: achats illimités et pari passu d’obligations souveraines sur le marché secondaire, à condition qu’un programme de la Troïka soit appliqué et que le pays ait encore accès aux marchés de capitaux.